FAUX PHILODENDRON

Spectacle de 20 min avec 5 danseurs et 10 fausses feuilles de Monstera Deliciosa en polystyrène extrudé, bois et acrylique.
crédit photo - Dohyeon Eom
crédit photo - Gabriel Fabry

 Avec Arthur Brébant, Guillemette Mouret, Yuni Hong Charpe et Zoé Philibert derrière l'église d’Auvers-sur-Oise.

 Avec Léon Lenclos, Samah Slim, Yuni Hong Charpe et Zoé Philibert dans un studio de danse du CND, Pantin.

 Avec Alexia Foubert, Samah Slim, Yuni Hong Charpe et Zoé Philibert dans la cour du bâtiment Pinard aux Grands Voisins, Paris.

 Un groupe de 5 personnes est confondu avec le groupe de visiteurs. Les danseurs s’extirpent de l’assemblée. Les performeurs font signe de les suivre. Arrivés à l’endroit choisi, les protagonistes sont debout, agglutinés les uns contre les autres et dos au public. Ils enlèvent leurs sacs à dos et commencent à en sortir des objets étranges. Ces objets ressemblent à de grosses feuilles. Ils laissent tomber les sacs à leurs pieds et prennent chacun une feuille dans chacune de leurs mains. Ils tendent peu à peu les bras vers le haut. Les feuilles tremblent dès qu’il y a du vent. Au bout d’un certain temps ils lèvent leur regard vers le ciel, puis ramènent les bras vers eux  en se retournant et placent les feuilles devant leur visage. Une personne se désolidarise du groupe. Il se met à l’écart et commence à faire la partition du Singe Chinto (un personnage animé par l’idée d’être une sorte de singe mime).

 Il pose une feuille au sol.

 Une autre personne quitte le groupe et s’avance vers le public. Il fait la partition du soleil aveuglant, le premier danseur solitaire le regarde, s’apaise et s’immobilise. Le danseur solaire regarde le soleil et s’éblouit. Il regarde ensuite le public en clignant des yeux, jusqu’à ce que la tache solaire disparaisse, puis il ouvre grand les yeux. Il recommence cette action, il feint de se protéger du soleil avec sa fausse feuille.

On observe que deux des danseurs posent une de leurs deux feuilles par terre simultanément. Ils gardent le visage à couvert. Ce duo se relève, s’attrape par le bras et débute une danse des herbes folles : ils tournent sur eux-même. Leur mouvement accélère jusqu’à un climax, puis décélère jusqu’à l’immobilité. Ils se regardent, puis se lâchent.

 L’un d’entre eux se dirige vers le danseur solaire, il plonge sa main dans le sac à dos du danseur solaire où il saisit quelque chose qu’il cache avec sa main. Il le transmet à la personne qui formait avec lui le duo. L’objet reste invisible. L’objet arrive jusqu’à la personne qui a effectué le Singe Chinto. Il montre l’objet au public puis le met dans sa poche.

 Le dernier danseur se baisse et récupère sous son pied une balle rebondissante avec laquelle il se massait depuis le début. Il la regarde puis la jette. Au premier contact de la balle avec le sol tout le groupe se met à rebondir debout, face public et en decrescendo. Une fois immobile ils ouvrent la bouche en souriant. On remarque qu’ils ont les dents noires. Ils se retournent, dos au public.